L’enfant allergique, colloque 2015
Et oui Sans-lait-calefait a participé à cet événement régional et même international mardi dernier!
Le colloque regroupait de nombreux acteurs scientifiques mais aussi des industriels de l’agro-alimentaire impliqués dans cette lutte! Le tout orchestré par la Région Pays de Loire.
Voici quelques éléments présentés lors de cette journée très enrichissante.
Pour rappel l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a positionnée les allergies au 4ème rang mondial des maladies. Ce n’est quand même pas rien. Il est grand temps de s’en préoccuper…
Elles comprennent les allergies respiratoires, et digestives (dont alimentaires).
Le programme MANOE

Ce programme (Maîtrise Allergènes NutritiOn Enfants) a permit d’avancer dans la recherche de détection et de quantification des allergènes dans les aliments.
Les scientifiques ont testé des patients allergiques à certains allergènes majeurs (dont lait, oeuf, arachide) et notamment grâce aux travaux du Dr Martine DROUET du CHU d’Angers plus particulièrement les résultats de tests de réintroduction à petites doses d’arachide chez les patients allergiques.
Cette avancée permet notamment aux patients et à leur famille d’élargir la diversité de produits achetés en magasin. 🙂
Au lieu d’avoir un régime d’éviction stricte les patients peuvent, la plupart du temps, avoir finalement un régime assoupli leur permettant de consommer des produits avec l’allergène contenu à l’état de traces.
Car même si la directive 2003/89/CE nous aide beaucoup au quotidien pour lire les listes d’ingrédients, les courses restent toujours un moment complexe!
En effet lorsque les enfants sont allergiques à un ingrédient, un régime d’éviction stricte est souvent préconisé. Or il s’avère que plus le régime est strict, plus il sera également difficile à l’allergie de disparaître.
Le programme REAL2

Ce programme régional (Réseau Allergie Alimentaire et Respiratoire) a démarré en 2010 et est dorénavant orchestré par le Pr Antoine MAGNAN. Il a pour but de créer un réseau de recherche autour de l‘allergologie.
La volonté étant de trouver quels mécanismes font passer des allergies alimentaires aux allergies respiratoires.
Un enfant porteur de dermatite atopique ou d’allergie alimentaire va avoir 50% de chance de faire de l’asthme ou une rhinite allergique.
Dans les étapes à venir pour ce projet est notamment prévue une collaboration entre des dermatologues et des pédiatres.
Des essais sur l’utilisation de prébiotiques pour prévenir des allergies alimentaires a été évoqué. Ils auraient pour but de :
- renforcer la paroi intestinale ainsi que le système immunitaire
- réduire le risque infectieux
Les recherches scientifiques avancent donc!
En fin de journée Sébastien LA VEILLE nous a apporté la vision Canadienne de ce problème de santé publique. Il nous a expliqué les différences de réglementations et d’étiquetage outre Atlantique.
Le Canada notamment fait de nombreux rappel sur les denrées alimentaires lors de contaminations d’allergènes.
2 possibilités d’étiquetage sont acceptées au Canada:
Ex: ….farine (blé), ovalbumine (oeuf)… OU ….farine, ovalbumine… Contient blé, oeuf en fin de liste d’ingrédients.
Les industriels peuvent également appliquer un étiquetage préventif en indiquant des mentions telle que « Peut contenir.. ». Une demande de seuils est réclamée également au Canada.
Voilà quelques éléments. Mais il y en avait tant d’autres!
Pas à pas nous avançons et ça c’est le plus important. Les scientifiques, les collectivités, les industriels, tout le monde est en train de prendre conscience qu’il est nécessaire d’agir vite.
Merci à eux, à vous!